La Seconde Guerre mondiale
Les origines de la Seconde Guerre mondiale
Symbole de la montée des périls, la première violation du Traité de Versailles survient, en 1936, avec le rétablissement du service militaire (2 ans) et la remilitarisation de la Rhénanie. Les Allemands construisent alors la ligne Siegfried qui fait face à la ligne Maginot. La France est menacée mais elle hésite à mobiliser.
Hitler peut continuer ses coups de force. Les théories nazies (racisme, espace vital) sont pourtant connues depuis la publication de Mein Kampf en 1925. En 1938, l'Allemagne nazie annexe l’Autriche (Anschluss). La même année, lors de la conférence de Munich, la passivité des démocraties comme la France mais aussi l'Angleterre permet à Hitler de poursuivre plus facilement sa conquête de l'espace vital. La Tchécoslovaquie se voit amputée d’une partie de son territoire, les Sudètes, une riche région industrielle.
Les Français semblent soulagés et le Président du Conseil, Daladier, est surpris de l'accueil favorable qui lui est réservé lors de son arrivée au Bourget. L’Angleterre dispose d’une armée moderne mais pas assez nombreuse. La France manque d’avions.
Le 1er septembre, les Allemands attaquent la Pologne sans déclaration préalable. Cette fois, les Démocraties réagissent. La France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939.
Le 3 septembre, déclaration de guerre. Discours de Daladier.
Les problématiques liées à la Seconde Guerre mondiale demeurent nombreuses mais c'est la question de ses caractéristiques qui va ici nous intéresser.
I – Quelles sont les grandes phases de la Seconde Guerre mondiale ?
A – L’expansion des dictatures (1939 – 1941)
La France entre en guerre le 3 septembre 1939. L’armée française qui adopte une stratégie défensive se trouve essentiellement derrière la ligne Maginot.
La drôle de guerre se déroule jusqu’au 10 mai 1940. L’Allemagne attaque alors les Pays-Bas et la Belgique. Elle arrive à Sedan le 14 mai et à Paris le 14 juin. L’armistice est signé le 22 juin 1940. C’est la débâcle.
La drôle de guerre (émission de radio France Inter)
Ainsi, de 1939 à 1941, l’Allemagne en utilisant la stratégie de la Blitzkrieg envahit la Pologne, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, la Belgique et le Nord de la France.
La Blitzkrieg, en allemand la guerre-éclair, désigne une action militaire qui en quelques semaines anéantit les capacités de combat de l’adversaire. Elle met en action l’aviation, les chars et l’infanterie. Le but est de rompre et d’encercler les lignes ennemies. Les travaux d'Heinz Guderian, un des spécialistes allemands des troupes motorisées et un des créateurs de la guerre-éclair, s’inspirent de l'ouvrage de Charles De Gaulle, Vers une armée de métier, publié en 1934.
Seul le Royaume-Uni demeure libre en Europe de l’Ouest (le nouveau Ministre anglais, Winston Churchill, refuse toute idée de défaite et l’Angleterre résiste aux attaques aériennes durant l’été 1940).
Le Pacte germano-soviétique, signé le 23 août 1939, permet à Hitler de délaisser le front Est afin de se concentrer sur les combats à l'Ouest. Le Pacte est rompu le 22 juin 1941 : sans déclaration de guerre préalable, l’Allemagne nazie se lance à l’assaut de l’Union soviétique. La stratégie repose à nouveau sur la Blitzkrieg, appliquée aux immensités d’Ukraine et de Biélorussie. « La décision la plus importante de ma vie » selon Hitler.
Les forces allemandes sont réparties en trois groupes d’armées qui possèdent chacun un objectif : au nord, Leningrad, au centre Moscou et au sud, Kiev. Durant l'été, les victoires militaires permettent aux Allemands d'atteindre partiellement les objectifs.
L'armée nazie ne pourra pas s'emparer de Moscou pour plusieurs raisons : la campagne des Balkans au printemps 1941 rendue nécessaire par un soulèvement anti-allemand puis la prise de la Grèce retarde le début de l'opération Barbarossa, la dispersion des troupes allemandes en raison des trois objectifs, la sous-estimation des forces soviétiques, l'état des routes et l'esprit de résistance soviétique.
En Asie, le Japon oblige les Etats-Unis à intervenir suite à Pearl Harbor (le 7 décembre 1941).
B – 1942 : le renversement de la marée
Les Soviétiques repoussent les Allemands lors de la bataille de Stalingrad (septembre 1942 – février 1943). Stalingrad (aujourd’hui Volgograd) constitue un nœud de communication sur la Volga et une cité industrielle de 600 000 habitants. Les Allemands investissent la ville le 4 septembre 1942. La ville semble définitivement prise lorsqu’une contre-offensive soviétique survient le 20 novembre. Hitler refuse le retrait des troupes de Paulus, dans le même temps Goering affirme que la Luftwaffe les aidera. Pendant 50 jours, les Allemands tiennent mais Paulus finit par se rendre le 2 février 1943.
La bataille de Stalingrad (fourni par You Tube)
En Asie, la progression des Japonais est également stoppée. Les 4 et 5 juin 1942, près de l’atoll de Midway (situé à 1500 kms au nord-ouest de Pearl Harbor), la flotte américaine brise les forces aéronavales japonaises qui cessent d’apparaître comme invincibles. Les Japonais perdent à nouveau lors de la bataille de Guadalcanal en février 1943.
Dés 1942, Goebbels (ministre de la propagande sous le IIIème Reich) a le pressentiment que la guerre peut être perdue.
Que ce soit dans le Pacifique, en Afrique et en Europe, l'Axe est sur la défensive tandis que les Alliés, renforcés par l'URSS et les Etats-Unis, entament le renversement de la marée.
C - La victoire des Alliés (1942 – 1945)
Le débarquement du 6 juin 1944 (fourni par You Tube)
A partir de 1942, les Alliés renforcés par l’URSS et les Etats-Unis reprennent donc l’initiative. Trois grands débarquement alliés ont lieu : en Afrique du Nord en novembre 1942, en Normandie le 6 juin 1944 et en Provence en août 1944. A l’Est, l’URSS est complètement libéré et les offensives se multiplient vers la Pologne. A l’Ouest, le débarquement de Normandie est minutieusement préparé. L’opération Overland est la plus grande jamais réalisée. Sous les ordres d’Eisenhower, elle mobilise des milliers de navires et ouvre le second front à l’Ouest. Le débarquement en Provence prend en tenaille la Wehrmacht. A la fin de l’année 1944, l’essentiel du territoire français est libéré (Paris le 25 août par la 2ème DB du Général Leclerc et Strasbourg).
Le 8 mai 1945, l’Allemagne capitule sans condition. Le 2 septembre 1945, notamment suite à l'explosion des deux bombes atomiques, les Japonais à leur tour capitulent. C’est la fin de la guerre.
Paris libéré en 1944
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2011