Conclusion : le Bilan de la Seconde Guerre mondiale
Les conséquences de la Seconde Guerre se révèlent durables pour le monde mais peut-on parler de rupture ?
A – Le bilan humain
On recense environ 60 millions de morts (environ 8 millions de morts pour la Première Guerre mondiale).
Ce lourd bilan humain est lié à la mondialisation du conflit, à la diversité des fronts et à la modernisation des armements qui décuplent les puissances de destruction.
Le conflit touche les militaires mais aussi les populations civiles. La violence des régimes totalitaires explique également l’ampleur de ce conflit (génocide, représailles auprès des populations).
Le bilan se révèle inégal suivant les Etats : 18 millions de soviétiques meurent tandis que les Etats-Unis déplorent un nombre de morts relativement faibles.
Il faut ajouter à ce bilan les blessés, les mutilés et les mortalités précoces qui interviendront ultérieurement du fait des souffrances endurées (faible apport calorifique par exemple).
B – Le bilan économique
Des zones ont été dévastées à plusieurs reprises (exemple du Nord de la France au cours de la Blitzkrieg puis de la Libération) entraînant des problèmes de ravitaillement (les tickets pour le pain ne disparaissent en France qu’en 1947).
Du point de vue géographique, le bilan est aussi très inégal. L’Europe de l’Est ressort particulièrement affaiblie de ce conflit tandis que les Etats-Unis a su renforcer sa puissance.
Paradoxalement, le Japon et l’Allemagne ont préservé leur potentiel industriel : le premier a capitulé avant que les combats ne se portent sur son territoire et le second avait enterré une partie de ses industries pour faire face aux bombardements alliés.
Paradoxalement, le Japon et l’Allemagne ont préservé leur potentiel industriel : le premier a capitulé avant que les combats ne se portent sur son territoire et le second avait enterré une partie de ses industries pour faire face aux bombardements alliés.
Le financement des économies de guerre et la reconstruction qui s’en suivra entraînent l'augmentation des dettes publiques et rendent nécessaires l’intervention des Etats : blocage des salaires, contrôle des prix, planification (en France à partir de 1947).
C – Des traumatismes profonds … et des espoirs de paix
Le génocide, les expériences « scientifiques » sur les populations et le non respect de la Convention de Genève sur le sort des prisonniers (exemple le charnier de Katyn) pèsent sur les consciences nationales et internationales.
Des populations entières ont été déplacées (Finlandais de Carélie, Allemands fuyant l’avancée de l’Armée rouge). En 1945, les déracinés se comptent par millions.
Les minorités ayant collaboré avec l’ennemi subissent des épurations brutales (la France n'y échappe pas).
En 1945, les Etats-Unis dominent le monde et deviennent avec l’URSS une superpuissance. Ces deux pays ont participé à la libération des pays occupés et ont contribué à la fin du nazisme.
Dés février 1945, les Etats-Unis, l’URSS et le Royaume-Uni se réunissent à Yalta. Avant même la fin de la guerre, ils s’accordent sur l’occupation future de l’Allemagne et la création de l’ONU.
En 1945, de nouvelles frontières se dessinent (frontières soviétiques et polonaises). La charte fondatrice de l’ONU est signée à San Francisco (voir cours d’éducation civique : son rôle principal est de maintenir la paix).
Travail maison
Question 1 : A l'aide de cette fiche 4, résumez en quelques phrases les conséquences de cette seconde guerre mondiale.
Document 1 p 122 : les Etats-Unis en 1945
Question 2 : Quels sont les facteurs de la puissance américaine en 1945 selon le Général De Gaulle ?
Document 3 p 122 : le discours de Fulton
Question 3 : Qui est l'auteur de ce discours ? Que dénonce-t-il ?
Manuel p 123 : l'ONU
Question 4 : Où et quand est adoptée la charte de l'ONU ?
Question 5 : Quels sont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ? Que remarquez-vous concernant ces pays ?
